La banque d’investissement américaine affirme que 2019 pourrait « être l’année de l’espace » et rappelle les étapes clés franchies avec succès ces derniers mois et les progrès notables concernant les catalyseurs en cours de mise au point.
Les deux sociétés figurant sur la liste de Morgan Stanley sont SpaceX et Blue Origin.
Beaucoup à Wall Street sont occupés à publier des estimations des marchés pour 2019, mais contrairement à ses concurrents Morgan Stanley a ajouté une perspective sur l’industrie spatiale.
« Nous prévoyons que les jalons sectoriels / technologiques et la formation de capital augmenteront à partir de 2019 », a écrit Adam Jonas de Morgan Stanley dans une note aux investisseurs.
A ce stade une majorité d’investisseurs considèrent que l’économie spatiale n’a que peu, voire aucune pertinence, pour leur portefeuille. Mais Morgan Stanley a demandé à ses clients de prêter attention aux sociétés spatiales et organisera un « Sommet de l’espace » début 2019 pour préparer les investisseurs.
En tête de liste on trouve SpaceX d’Elon Musk, qui n’est qu’à quelques semaines du premier des deux vols d’essai du programme Commercial Crew de la NASA. Avec le premier vol en équipage de la capsule Crew Dragon de SpaceX prévue pour juin, la société devrait devenir la première à lancer des astronautes américains depuis 2011.
Boeing BA avance également sur la mise au point de sa capsule Starliner dont les premiers essais en vol pour équipage commercial sont prévus courant 2019.
Morgan Stanley a noté que SpaceX bénéficiait d’une cote de confiance importante compte tenu de ses succès en 2018 tels que le premier lancement de la fusée Falcon Heavy, le test de ses prototypes de satellites à large bande et les annonces faites de la NASA et l’US Air Force. L’évaluation spatiale de Musk est évaluée à 28 milliards de dollars, ce qui en fait la troisième entreprise privée la plus précieuse au monde.
Ensuite, il y a Blue Origin de Jeff Bezos, qui a décroché un important contrat de moteur en septembre. Blue Origin en est aux derniers préparatifs pour envoyer les humains au bord de l’espace avec sa fusée réutilisable New Shepard, le premier vol en équipage étant prévu dans les mois à venir.
Morgan Stanley avait déjà souligné Blue Origin auparavant, affirmant que Bezos « avait à la fois la volonté et, de plus en plus, le pouvoir financier pour mettre en place sa vision de la société spatiale ». Bezos investit personnellement des milliards de dollars dans le développement de Blue Origin.
La campagne de la Maison-Blanche visant à créer une force spatiale, une sixième branche de l’armée suit son cours.
Morgan Stanley a également évoqué une multitude de jeunes sociétés spatiales, notamment Vector et Virgin Orbit. Ces deux sociétés lancent de petites fusées dans le but de s’approprier un créneau beaucoup plus lucratif. Cette année a été surnommée « l’année du petit lancement » par la société d’investissement Space Angels, en particulier après le premier lancement orbital du véhicule Electron par Rocket Lab en janvier.
Dans l’ensemble, Morgan Stanley a déclaré que ses estimations concernant l’économie de l’espace s’élèveraient à plus de 1 trillion (un milliard de milliards de dollars) en 2040 – et que SpaceX doublerait, voire quintuplerait, sa valeur.
Dans un article de capital on pouvait lire que le PDG de Thalès remettait SpaceX à sa place en indiquant que cette compagnie n’est pas une menace car elle n’a pas encore de contrat. Toutes proportions gardées, ça m’a fait penser à Matt Miller de Microsoft qui riait lorsque Steve Jobs a sorti un téléphone sans clavier. Matt Miller indiquait que ce n’était pas une menace…