L’insécurité alimentaire est devenue un problème de plus en plus préoccupant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Même dans les pays les plus riches de cette région, l’accès à l’eau pour la production alimentaire est devenu un enjeu de plus en plus compétitif, principalement en raison de l’augmentation constante de la population. Le changement climatique et la perte de biodiversité ont également contribué à réduire la productivité des terres agricoles.
Un exemple frappant de cette situation peut être observé aux Émirats arabes unis, où environ 80 % de la superficie du pays est déjà désertique. En conséquence, les Émirats doivent importer entre 80 et 90 % de leur nourriture. À l’avenir, les prévisions climatiques indiquent des températures plus élevées, une diminution des précipitations, une élévation du niveau de la mer et un risque accru d’événements météorologiques extrêmes. Face à ces défis, il est devenu évident que des approches alternatives en matière de production alimentaire sont nécessaires de toute urgence.
Pour répondre à cette problématique, un nouveau centre de recherche, Aerofarms AgX, a récemment vu le jour à Abu Dhabi. Ce centre se spécialise dans l’agriculture verticale, une approche qui offre des solutions innovantes aux défis posés par le changement climatique. Dans le cadre de l’agriculture verticale, le processus de culture se déroule entièrement à l’intérieur, en utilisant principalement des éclairages LED.
Il existe trois principaux systèmes d’agriculture verticale. Tout d’abord, il y a la culture hydroponique, qui implique la submersion des racines des plantes dans des solutions nutritives liquides. Ensuite, il y a l’aquaponie, qui intègre des organismes aquatiques pour favoriser la croissance des plantes. Enfin, il y a l’aéroponie, où les plantes sont suspendues dans l’air et irriguées par un brouillard nutritif. Aerofarms AgX a choisi d’opter pour cette dernière méthode, qui utilise 99 % moins d’eau que l’agriculture traditionnelle.
De plus, les méthodes d’agriculture verticale comme celles d’AgX ne nécessitent pas l’utilisation de produits chimiques ou de pesticides, ce qui les rend plus durables sur le plan environnemental. De plus, lorsque ces installations seront entièrement alimentées par des énergies renouvelables, leur empreinte carbone sera considérablement réduite, ouvrant ainsi la voie à un nouveau paradigme de production alimentaire durable et adapté aux défis du 21e siècle. Cette approche offre un espoir concret pour résoudre les problèmes croissants liés à l’insécurité alimentaire dans la région.