La société créée en 2000 par Jeff Bezos et dont le nom fait référence à notre origine la terre mise sur une réutilisation partielle de ses lanceurs pour réduire le coût d’exploitation de ses lanceurs.
Blue Origin compte sur la réutilisation massive de ses lanceurs. Le premier étage est conçu pour être utilisé jusqu’à 25 fois, ce qui est bien au dessus de SpaceX, qui compte les utiliser 10 fois. La promesse est d’autant plus bluffante que le New Glenn est une fusée géante, d’une hauteur de 86 mètres, capable de porter jusqu’à 45 tonnes de charge utile en orbite basse et 13 tonnes en orbite géostationnaire.
A noter que 9 lancements inhabités ont été effectués jusqu’à cet été à l’aide du lanceur New Shepard, bien plus petit que le New Glenn et composé d’une capsule spatiale habitable. Le vol a durée un peu moins de 15 minutes et la capsule s’est posée en douceur, freinée par trois immenses parachutes et des rétrofusées. D’autres essais en vol et de récupération sont prévus tout au long de l’année 2018. Il y a fort à penser que les mises aux points et ajustements réalisés avec New Shepard seront déclinés et ré-exploités avec New Glenn.
Contrairement à Space X qui prévoit une barge pour récupérer le lancement, la récupération se fera en mer sur un bateau. Pendant la phase de descente, le lanceur déploiera des ailettes et des ralentisseurs qui lui permettront de voler comme un avion et faciliter son atterrissage.
Cette réutilisation intensive change radicalement le marché des lanceurs qui pourra s’appuyer sur une flotte de lanceurs.
Blue Origin se contentera ainsi de fabriquer deux exemplaires du New Glenn pour assurer ses 50 premiers lancements. Pour maîtriser ses coûts, la société met au point ses propres moteurs réutilisables les BE-4. Ils sont cofinancés avec son partenaire et concurrent ULA.
L’un des objectifs suivi par l’entreprise est de déployer des infrastructure dans l’espace et sur la lune ce qui a notamment donné lieu à la réalisation de l’atterrisseur lunaire Blue Moon