Dans les profondeurs du bassin minier du puits Folschviller en Moselle, une réserve d’hydrogène blanc d’une ampleur titanesque a été mise au jour. Cette découverte colossale a surpris même les chercheurs les plus avertis, et son importance pour l’avenir énergétique ne passe pas inaperçue.
Initialement, ce bassin était le terrain d’études approfondies menées par l’Université de Lorraine, le CNRS et la Française de l’Énergie. L’objectif initial de ce programme de forage, appelé Regalor (REssources GAzières de LORraines), était l’étude du méthane dans les sous-sols lorrains. Cependant, lors des investigations effectuées il y a quatre ans, une découverte inattendue est apparue : un gisement d’hydrogène blanc, considéré comme le futur pétrole, en raison de sa rareté croissante.
À une profondeur de 3 000 mètres, une sonde spéciale a permis de détecter ce gisement colossal, révélant un potentiel en hydrogène d’une ampleur sans précédent. Ce type d’hydrogène, différent de celui produit couramment, est considéré comme naturel et exploitable tel quel. Ses implications pourraient révolutionner les secteurs de l’automobile et de l’aviation civile, offrant une alternative prometteuse aux carburants fossiles.
L’hydrogène, sous ses différentes formes telles que le bleu, le gris, ou le vert, joue déjà un rôle dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la découverte de l’hydrogène blanc ou doré, provenant d’interactions entre les eaux souterraines et les minéraux riches en fer, pourrait bouleverser cette dynamique. Ces processus géologiques complexes pourraient offrir une source abondante et inexploitée d’énergie alternative.
Jacques Pironon, du laboratoire GéoRessources de l’Université de Lorraine, estime que ce gisement pourrait contenir environ 250 millions de tonnes d’hydrogène blanc. Toutefois, l’exploitation de cette ressource demande une évaluation minutieuse, compte tenu de la complexité du terrain.
Bien que d’autres réserves d’hydrogène existent dans le monde, comme aux États-Unis, en Australie, en Russie ou au Mali, la découverte en France surpasse largement celles connues jusqu’à présent. Cette percée scientifique, fruit d’années de recherche et de technologie avancée, positionne la France comme un acteur majeur dans la quête de cette ressource précieuse. Pour tirer pleinement profit de cette découverte, l’Europe devrait poursuivre ses investissements dans la recherche et les projets centrés sur l’hydrogène, soulignant ainsi sa position de leader dans cette quête vers l’énergie de demain.