Choisir un drone revient généralement à faire un choix entre flexibilité et endurance. Avec un drone multirotor vous pouvez décoller d’à peu près partout et faire des atterrissages tout aussi simplement, avec une aile volante, vous pouvez transporter de plus grandes charges et voler sur de plus grandes distances. Trouver un compromis est difficile, Amazon et Google, par exemple, travaillent tous les deux sur des projets de drones de livraison constitués d’un tas de moteurs souvent superflus mais nécessaires pour permettre au drone de se déplacer.
L’université de technologie de Delft aux Pays-Bas vient de mettre au point un drone qui combine les avantages de la portance d’une aile volante et les capacités d’un drone à décoller verticalement. Avec leur dernier « avion », ils ont utilisé des techniques de la vieille école avec un biplan et les technologies plus modernes de décollage et d’atterrissage verticale que l’on trouve avec les drones domestiques.
Cette innovation, le Delftacopter est conçu pour la livraison, regardez dans cette vidéo de quoi il est capable :
Historiquement, la raison d’utiliser une paire d’ailes dans une configuration de type biplan vise à réduire le poids et la force appliquée à la structure. Les ailes d’un biplan peuvent être plus courtes que celles d’un avion classique tout en offrant une capacité de transport plus importante. ,
L’inconvénient est une augmentation de la traînée rendant s vitesse de pointe beaucoup plus faible, inconvénient que l’on retrouve aussi avec les multicoptères. Dans le cas de Delftacopter, l’aile double limite également l’influence du vent lors des décollages et des atterrissages.
Il est équipé d’une grande hélice qui est sollicitée tant pour le décollage que l’atterrissage, ce qui le rend plus efficace que les autres plates-formes hybrides qui reposent sur des systèmes distincts pour la portance et la poussée. Le Delftacopter dispose de deux petites hélices qui permettent en autre à l’engin de basculer du mode de décollage vertical à un mode de vol de type horizontal.
Quoi qu’il en soit, le Delftacopter est entièrement autonome (avec une liaison satellite Iridium pour fonctionner partout sur la planète) et est en mesure de faire de vols de 60 kilomètres avec une vitesse de pointe de 100 kilomètres par heure. Un pilote automatique assure la gestion du vol horizontal, le décollage vertical et la transition très délicate des deux modes.
La première mission du drone fut d’aller chercher un échantillon de sang d’un individu situé dans un terrain accidenté, quelque part dans l’outback australien (arrière-pays semi-aride). Bien que ce soit probablement quelque chose de courant par des moyens « classiques » en Australie, ce scénario particulier fit partie du « Medical Express UAV » Défi organisé près de Brisbane.