La décontamination des environnements hostiles franchit un nouveau cap grâce à une alliance technologique présentée à Brême. Le robot Spot et les excavateurs unissent leurs forces dans une danse coordonnée : pendant que Spot cartographie le terrain avec précision, l’excavateur adapte sa navigation aux données collectées.
Cette symbiose entre machines s’inscrit dans un projet ambitieux porté par le centre de compétences « Robots pour la décontamination dans les environnements hostiles » (Robdekon). Sous la coordination du Fraunhofer-Institut IOSB de Karlsruhe, chercheurs et industriels collaborent pour créer une chaîne de décontamination 100% automatisée.
La téléopération marque une étape décisive vers cette autonomie. À Brême, le DFKI a dévoilé un poste de commande mobile permettant aux opérateurs de piloter à distance les engins de construction tout en supervisant leur exécution semi-autonome. Les robots Spot, équipés de capteurs Lidar, excellent dans l’exploration des terrains et bâtiments complexes.
La manipulation de substances dangereuses bénéficie aussi de ces avancées. Une démonstration en direct entre Brême et Karlsruhe a illustré la précision du contrôle à distance d’un excavateur équipé d’une pince. Le « Dekontbot » du KIT pousse encore plus loin les possibilités : conçu pour résister aux radiations, ce robot spécialisé peut fraiser des zones contaminées et effectuer des mesures dans les centrales nucléaires en cours de démantèlement.
Cette collaboration entre machines intelligentes ouvre des perspectives inédites. Les robots autonomes se préparent à affronter les environnements les plus hostiles, promettant une décontamination plus sûre et plus efficace des sites dangereux. Une nouvelle ère s’ouvre pour la sécurité civile, portée par l’intelligence collective des machines.