Google a annoncé mercredi 1 décembre 2010 qu’il avait changé la manière dont il classe les résultats de recherche afin que les sites marchands peu scrupuleux n’apparaissent pas en tête des recherches.
A l’origine de ce changement, un article paru dans le New York Times dimanche sur Vitaly Borker, un marchand de lunettes basé à Brooklyn. Son dirigeant M. Borker, particulièrement infecte avec ses clients, a affirmé que les nombreuses plaintes en lignes à l’encontre de son site DecorMyEyes.com avaient été très bénéfiques pour ses affaires grâce à Google.
Selon lui, le moteur de recherche Google est incapable de faire la différence entre les messages positifs et négatifs publiés en ligne. Par conséquent, toutes les plaintes des internautes contre de M. Borker, en faisant référence à son site Internet, avaient finit par améliorer sa popularité donc son positionnement dans les résultats de recherche ! Dans un blog intitulé « Ce qui est mauvais pour vos clients est mauvais pour votre entreprise », Google a déclaré qu’il avait révisé son algorithme afin qu’il soit en mesure de détecter le cas « Borker » et « des centaines d’autres sites marchands malhonnêtes » « Nous ne pouvons pas dire avec certitude que personne ne pourra jamais trouver une échappatoire dans nos nouveaux algorithmes de classement » Amit Singhal, un employé de Google, a écrit sur le blog. «Nous savons que les gens vont continuer d’essayer." Ce qui est certain, c’est qu’avec ces changements, M. Borker aura beaucoup de difficulté à maintenir son précédent positionnement sur Google. |
M. Singhal souligne que le changement a été effectué après que la compagnie est pris connaissance dans le Times, de l’épreuve qu’avait endurée Clarabelle Rodriguez après avoir acheté une paire de lunettes et des lentilles de contact chez DecorMyEyes en Juillet 2010.
Quand elle a essayé de les retourner afin de se faire rembourser, M. Borker (en utilisant l’un de ses pseudonymes préférés, Tony Russo) a entamé une campagne de harcèlement téléphonique et de menace par e-mail. A ce titre, l’un des e-mail envoyé comportait une photo de la jeune femme accompagné de « Je te regarde »
Internet regorge de plaintes de consommateurs concernant DecorMyEyes et l’incidence du nombre de références qui lui sont faites a pour effet son placement en tête des résultats !
Le cas de Mme Rodriguez a été à l’origine d’un débat en ligne pour déterminer comment M. Borker est parvenu si haut dans les recherches Google. La théorie la plus partagée est que le nombre de page y faisant références avait été la clé de son.
Google jette néanmoins le doute sur cette idée, en affirmant que le contenu des sites de protection des consommateur est plutôt de nature à porter préjudice aux entreprises critiquées.
Sur le blog « Search Engine Land », Hobart Byrne a écrit que selon lui M. Borker avait d’avantage profité d’astuces peu avouables, comme des liens issus de pages de spam générées automatiquement.
Il a également constaté que le magasin incriminé était souvent lié à des grands sites médias – Le Times inclus – lorsque les références sont faites à des lunettes haut de gamme.
M. Borker qui utilise Google analytics pour suivre son trafic va pouvoir constater de lui-même les effets du nouveau paramétrage mis en place par Google.