Cela faisait plus de vingt ans que le Pr Alain Carpentier, chirurgien cardiaque travaillait sur cette prothèse. Le cœur bio-prothétique Carmat (Car de Carpentier et mat de Matra, la firme qui l’a développé) est ainsi le premier implanté chez un malade dans le but de remplacer son cœur pour longtemps. Près de deux mois après l’implantation historique d’un cœur artificiel à l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, l’état de santé du patient est «satisfaisant», ont indiqué ce mardi les médecins.
Les prothèses posées jusque-là réalisaient des assistances circulatoires temporaires dans l’attente d’une greffe. Une greffe dont ne pouvait bénéficier le patient en raison de son âge (75 ans).
Le professeur Christian Latrémouille et son équipe, de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris ont ont retiré les deux ventricules et fixés le cœur Carmat aux oreillettes du patient laissées en place, par un système de clips.
Ce cœur artificiel est particulièrement novateurs dans la mesure où il est définitif, physiologique et bio-compatible. La prothèse a été copiée au mieux et au plus près de la nature, le cœur artificiel est relié à l’extérieur à une batterie externe que la personne portera à la ceinture (12 heures d’autonomie).
Le coeur artificiel s’adapter à l’effort comme le fait un « vrai » cœur. Conçu dans un matériau bio sa structure permet de limiter la formation de caillots.
Préalablement à l’implantation humaine, 35 implantations sur animaux ont été réalisée sans jamais aucun problème.
Le cœur Carmat est destiné aux malades en assistance cardiaque terminale. Contrairement aux cœurs artificiels implantés dans le monde depuis une dizaine d’années il constitue une solution définitive et autonome et apporte une solution aux contre-indications à la transplantation. Le cœur artificiel Carmat vise à pallier la pénurie d’organes à greffer.
Belle prouesse technologique, même s’il faut reconnaitre que tout patient en insuffisance cardiaque n’a pas forcément besoin d’un cœur artificiel.