Le taux de croissance a baissé en 2005 à 0,7% alors qu’il était de 1,4% en 2004. Le FMI prévoit toutefois une croissance de 2% en 2006. La dégradation de la conjoncture internationale, notamment en Allemagne et une perte de compétitivité des produits néerlandais sont à l’origine de cette faible croissance. La consommation, ainsi que les investissements sont restés faibles en 2005 (respectivement +0,2% et +0,3%). Les piliers de l’économie sont le commerce extérieur, les industries de haute technologie et les services.
Le secteur agricole contribue pour 3% au PIB néerlandais. 60% de la production agricole est exportée. Les principales cultures sont les céréales, les pommes de terre et l’horticulture. L’élevage est un secteur important. Les Pays-Bas disposent d’importantes ressources en gaz naturel. Les principaux secteurs industriels sont l’agroalimentaire, la chimie et la pétrochimie. L’imprimerie, l’édition, l’électronique, la pharmacie et l’équipement médical sont également des secteurs importants. Enfin, les services sont prépondérants et fournissent 70% du PIB du pays.
L’économie du pays est très dépendante du commerce extérieur. En valeur, les exportations et les importations néerlandaises ont représenté en 2003 respectivement 51% et 45% du PIB. Les trois premiers clients des Pays-Bas sont l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni. Les trois premiers fournisseurs sont l’Allemagne, la Belgique et les Etats-Unis. Les Pays-Bas importent principalement des machines, des biens d’équipement, des hydrocarbures et des véhicules.
POLOGNE
Membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, la Pologne a mis en oeuvre depuis plusieurs années d’importantes réformes qui ont conduit les conditions d’accès au marché polonais à se rapprocher de plus en plus des standards européens. La Pologne est un marché majeur : il représente la moitié du poids économique et démographique de l’ensemble des 10 nouveaux adhérents de l’Union européenne. La croissance économique a fléchi en 2005 à cause de la décélération de la demande intérieure et des exportations : le taux de croissance du PIB a été de 5,3% en 2004 mais seulement de 3% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 4% en 2006. Les investissements étrangers sont importants, notamment dans les activités de sous-traitance.
L’agriculture emploie plus du quart de la population active pour une contribution de seulement 3,1% dans le PIB. L’industrie manufacturière est le pilier de l’économie et les services comptent pour 66% du PIB. D’importants débouchés commerciaux existent sur le marché polonais, notamment dans les secteurs suivants : biens d’équipement, télécommunications, environnement, transport, construction et technologies de l’information.
La Pologne réalise les deux tiers de son commerce extérieur avec l’Union européenne. Les trois premiers pays clients sont l’Allemagne, la France et l’Italie. Les trois premiers pays fournisseurs de la Pologne sont l’Allemagne, l’Italie et la Russie. La Pologne importe principalement des machines et des biens d’équipement, des biens manufacturés et des produits chimiques.
TUNISIE
En 2004, la Tunisie a connu une troisième année consécutive de croissance soutenue, en raison des bonnes performances des deux principaux pôles économiques du pays : l’agriculture et le tourisme. Le taux de croissance du PIB a été de 5,6% en 2003, de 5,8% en 2004 et de 5% en 2005. Le FMI a estimé la croissance pour 2006 à 5,9%. La Tunisie affiche une des meilleures performances économiques régionales mais doit cependant faire face à un chômage élevé (15% de la population active), un endettement public et extérieur élevé ainsi qu’à la nécessité de diversifier son économie. La Tunisie veut devenir un pôle régional dans le domaine des NTIC mais ce secteur n’est pas encore générateur de croissance.
Le secteur agricole fournit près de 12% du PIB et emploie près du quart de la population active. Les rendements de l’agriculture sont fortement dépendants des aléas climatiques. Les principales cultures sont les céréales et l’huile d’olive. La Tunisie bénéficie de quelques ressources minières comme le pétrole, le gaz ou le fer. Le pays est un des premiers producteurs mondiaux de phosphates. L’industrie manufacturière contribue pour 20% au PIB, le textile étant l’activité principale. Le tourisme est très développé avec plus de cinq millions de visiteurs par an.
La Tunisie poursuit sa politique d’ouverture économique extérieure débutée en 1998 avec l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union. Une vaste zone de libre-échange entre l’UE et 12 pays sud-méditerranéens dont la Tunisie devrait être mise en place à l’horizon 2010. Les trois premiers partenaires commerciaux du pays, à l’import comme à l’export sont la France, l’Italie et l’Allemagne. Le pays importe principalement des machines, des hydrocarbures, des biens d’équipement et du coton.
SUISSE
La croissance est repartie à la baisse en Suisse en 2005. Le taux de croissance du PIB a été de 1,7% en 2004 et de 0,8% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 1,8% en 2006. La croissance est en partie due à la dynamique de la consommation domestique et à la reprise des exportations (+4,5% en 2005). Le taux de chômage est en légère baisse puisqu’il est passé de 4,4% en 2004 à 3,8% en 2005. Malgré tout, l’économie suisse connaît des difficultés structurelles avec un taux de croissance faible depuis une décennie.
Le secteur agricole fournit 1,6% du PIB. L’agriculture est basée sur l’élevage bovin et les produits laitiers. Les autorités suisses allouent de nombreuses subventions directes aux agriculteurs répondant à des critères écologiques stricts comme, par exemple, la protection du sol. La culture de produits biologiques est en plein essor. Les ressources naturelles minières sont quasiment inexistantes. Le secteur industriel est caractérisé par les performances et la compétitivité des industries de haute technologie : chimie, pharmacie, mécanique et horlogerie. La Suisse possède l’un des meilleurs potentiels en Europe dans le domaine des biotechnologies. Le secteur agroalimentaire tient une place importante notamment grâce à Nestlé ou Lindt & Sprüngli. Enfin, le secteur des services a le rôle principal dans l’économie. La Suisse est réputée pour son secret bancaire et sa fiscalité attrayante et est la première place financière au monde pour la valeur des avoirs off shore sous gestion.
L’Union européenne est le premier partenaire commercial de la Suisse avec qui elle réalise les 2/3 de son commerce extérieur. Les échanges de produits industriels entre l’UE et la Suisse sont régis par l’accord de libre-échange de 1972 entre l’UE et la Suisse. Le 1er juin 2002, sept accords bilatéraux sont entrés en vigueur entre l’UE et la Suisse. Les exportations totalisent 45% du PIB. Les principaux clients de la Suisse sont l’Allemagne, les Etats-Unis et la France. Les trois premiers fournisseurs sont l’Allemagne, l’Italie et la France. La Suisse importe principalement des machines, des produits pharmaceutiques, des véhicules et des biens d’équipement.
SUÈDE
La croissance a ralenti en 2005 après avoir enregistré une croissance soutenue en 2004. Le taux de croissance du PIB a été de 3,6% en 2004 et de 2,6% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 2,8% en 2006. La baisse de la croissance est largement due à la baisse des exportations suédoises qui contribuent pour près de 45% au PIB. Malgré une place de l’Etat qui est prépondérante, le marché suédois est un des plus libéraux en Europe. Le chômage touchait 6,4% de la population active en 2005.
L’agriculture fournit 2% du PIB suédois. Les principales productions agricoles sont les céréales, les produits laitiers, la viande et les pommes de terre. La Suède est aussi un des premiers producteurs de bois par habitant au monde. Les normes et obligations sanitaires sont particulièrement strictes pour les produits agroalimentaires. La Suède dispose d’un certain nombre de ressources minières comme par exemple le plomb, le fer, le zinc ou l’argent. L’industrie suédoise se caractérise par la prépondérance de grands groupes exportateurs comme Volvo, Saab, Ericson ou Astra Zeneca. Les principales activités de l’industrie manufacturière sont le bois, l’électronique, l’agroalimentaire et la pharmacie. Les secteurs des nouvelles technologies et des biotechnologies ont un poids important dans l’économie.
Le commerce extérieur de la Suède est un des moteurs de la croissance économique. Le pays est membre de l’Union européenne mais ne participe pas actuellement à la monnaie unique. L’Union européenne, avec 52% des exportations et 64% des importations suédoises est le premier ensemble commercial partenaire du pays. Les trois principaux pays clients sont les Etats-Unis, l’Allemagne et la Norvège. Les trois premiers pays fournisseurs sont l’Allemagne, le Danemark et la Norvège. Les principaux produits importés sont les machines, les biens d’équipement, les véhicules et les carburants.
SLOVAQUIE
Nouveau membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, la Slovaquie connaît un rythme de croissance soutenu et régulier : le taux de croissance du PIB slovaque a été de 4,5% en 2003, de 5,5% en 2004 et de 5% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 5,4% en 2006. La croissance est tirée par les exportations et par une reprise de la demande intérieure. Le pays bénéficie d’une position géographique privilégiée au carrefour de l’Europe centrale mais il doit faire face à deux difficultés : un chômage élevé qui touchait environ 17,3% de la population active en 2004 et des déficits budgétaires et extérieurs élevés.
Le secteur agricole est peu développé en Slovaquie. Les principales cultures sont les céréales, les pommes de terre, les betteraves à sucre et le raisin. Les ressources minières du pays sont très limitées. La Slovaquie n’a pas terminé sa transition vers une économie de marché. La restructuration des industries lourdes, comme la sidérurgie ou la métallurgie, se poursuit. L’ouest du pays voit se développer des industries à plus forte valeur ajoutée (électronique, ingénierie, pétrochimie). Les secteurs de la coopération industrielle, de l’industrie automobile et des biens de consommation offrent de nombreuses perspectives aux investisseurs étrangers.
Les trois premiers fournisseurs du pays sont l’Allemagne, la République tchèque et la Russie. Le secteur automobile est le principal secteur en développement à l’exportation. Les trois premiers clients sont l’Allemagne, la République tchèque et l’Autriche. La Slovaquie importe principalement des machines, des hydrocarbures et des biens d’équipement.
RUSSIE
La croissance a ralenti en 2005 mais demeure soutenue. Selon la Banque Mondiale, le taux de croissance du PIB a été de 7,2% en 2004 et de 5,5% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 5,2% en 2006. La hausse ininterrompue des cours des matières premières (pétrole et du gaz naturel), l’accélération des exportations russes (+35% en 2005), l’assainissement des finances publiques et l’allègement de la pression fiscale depuis 2000 contribuent à cette croissance soutenue. L’économie russe est dépendante des cours des matières premières qui constituent 80% de ses exportations ; le pays est le premier producteur mondial de gaz naturel, le deuxième producteur et le troisième exportateur mondial de pétrole. L’inflation reste élevée, 11,5% en 2005, et les investissements des entreprises sont faibles, notamment dans le secteur industriel.
Les principaux secteurs d’activité en Russie sont l’agriculture (le secteur emploie 14% de la population active) et le secteur énergétique qui contribue à 25% du PIB. La société Gazprom produit 90% du gaz russe et contribue à elle seule à 8% du PIB. Le secteur bancaire ne s’est toujours pas restructuré après la crise financière de 1998 et le climat des affaires reste incertain du fait des tensions politiques entre les différents groupes d’influence. Les services contribuent pour plus de 60% au PIB. Les principaux débouchés sur le marché russe sont les biens d’équipement, les produits agroalimentaires, ainsi que les produits chimiques.
Les trois premiers pays fournisseurs de la Russie sont l’Allemagne, l’Ukraine et le Belarus. Les trois premiers pays clients sont les Pays-Bas, le Bélarus et l’Ukraine. La Russie importe principalement des produits alimentaires, des automobiles (les voitures étrangères commercialisées en Russie ont doublé leur part de marché en 2004), du matériel de télécommunication et des machines.
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
La croissance est restée correcte en 2005. Le taux de croissance du PIB a été de 4% en 2004 et de 4,1% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 3,9% en 2006. La croissance est tirée par le dynamisme des exportations ainsi que par le niveau élevé d’investissement. La République Tchèque est l’un des pays les plus développés des PECO. L’inflation est maîtrisée (2% en 2005) mais les finances publiques se dégradent et le déficit budgétaire se creuse.
L’agriculture a connu une crise durable dans les années 90 et est aujourd’hui largement subventionnée. Le secteur agricole fournit 3,5% du PIB et emploie 4% de la population active. Les principales cultures sont le blé et l’orge. L’industrie manufacturière, principalement privatisée, fournit près de 40% du PIB. L’un des secteurs d’activités majeurs du pays est l’automobile avec Skoda (VW) et les investisseurs étrangers comme Toyota et PSA qui commenceront une production dans un usine commune en République Tchèque à partir de juin 2005. Cependant, le secteur automobile commence à être saturé. Le textile est un secteur dynamique. Enfin, le tourisme est en plein essor, grâce notamment à l’engouement pour Prague.
La République Tchèque est devenue membre de l’Union européenne le 1er mai 2004. Les trois premiers clients sont l’Allemagne, la Slovaquie et l’Autriche. Les trois premiers fournisseurs du pays sont l’Allemagne, la Slovaquie et la Chine. La République Tchèque importe principalement des machines, des biens d’équipement, du pétrole et du gaz et des véhicules.
PORTUGAL
Après trois années de faible activité, le Portugal semble avoir amorcé une lente reprise de l’économie en 2006. Le taux de croissance du PIB a été de -1,2% en 2003, de 1% en 2004 et de 0,5% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 1,2% en 2006. Le nouveau gouvernement arrivé après les législatives du 20 février 2005 doit faire face à plusieurs défis : l’économie portugaise reste fragile et le pays a le plus faible revenu par habitant de la zone Euro. La compétitivité de l’économie est aujourd’hui remise en cause par la réduction à moyen terme des subventions européennes et par l’augmentation du coût de la main d’oeuvre, moins compétitive que les nouveaux pays membres de l’UE.
Le secteur agricole est peu productif. L’agriculture compte pour environ 4% du PIB et fournit le tiers seulement des besoins alimentaires du pays. Les principales cultures sont les céréales, les fruits et légumes et le vin. Les exportations de vin de Porto représentent 1,4% du total des exportations. Le Portugal dispose d’importantes ressources naturelles en minerais. Le secteur minier (cuivre, étain) contribue au total pour près de 6% au PIB et le Portugal est l’un des principaux exportateurs mondiaux de marbre. L’industrie manufacturière est moderne et constituée essentiellement de PME. Les principaux secteurs d’activité principaux sont la métallurgie, la mécanique, le textile, le BTP et le tourisme.
Depuis son adhésion à la Communauté Européenne en 1986, le Portugal a connu un essor important de son commerce extérieur. Aujourd’hui, le Portugal réalise 80% de ses échanges avec l’Union européenne. Les trois premiers pays partenaires du Portugal sont l’Espagne, l’Allemagne et la France. Le Portugal importe principalement des véhicules, des machines, des biens d’équipement et des hydrocarbures.
MAROC
L’économie marocaine connaît une croissance régulière depuis plusieurs années. L’année 2005 a cependant été marquée par un ralentissement de l’activité économique du fait notamment des mauvaises conditions climatiques qui ont marqué la campagne agricole et de la fin de l’accord multifibres depuis janvier 2005. Le taux de croissance du PIB s’est établi à 1,8% en 2005 selon le ministère des Finances et de la Privatisation. Il avait été de 3,5% en 2004 et de 5,2% en 2003. Le taux de croissance devrait s’établir à 5,4% en 2006. Cette croissance reste cependant insuffisante pour réduire la pauvreté et le chômage (11% en 2005). Les performances de l’économie restent fortement dépendantes des aléas climatiques, notamment de la pluviométrie, en raison du poids important de l’agriculture. La dette extérieure et le déficit public restent élevés.
Le secteur agricole est prépondérant au Maroc : il emploie près de la moitié de la population active et fournit environ 18% du PIB. Les principales cultures sont les céréales et les fruits et légumes. La productivité du secteur est souvent affectée par les sécheresses qui touchent régulièrement le pays. Le Maroc dispose de peu de ressources minières, les phosphates étant sa principale richesse. Le secteur industriel fournit près du tiers du PIB grâce notamment aux activités textile-habillement et d’assemblage électronique. Le secteur des services est dominé par le tourisme qui connaît un développement rapide.
Les trois premiers fournisseurs du Maroc à l’import sont la France, l’Espagne et l’Italie ; le Maroc importe principalement des produits finis de consommation, des biens d’équipement, des hydrocarbures et des produits agroalimentaires. Les principaux clients du Maroc sont la France, l’Espagne et le Royaume Uni. Il exporte surtout du textile, et des produits électroniques. La signature d’un accord d’association avec l’Union européenne en 2000 devrait déboucher sur une zone de libre-échange d’ici 2012. Enfin, les démarches des investisseurs étrangers au Maroc sont favorisées par la mise en place progressive depuis 2002 de 16 Centres Régionaux d’Investissement (CRI) qui ont pour mission d’aider localement les investissements étrangers.
NORVÈGE
La reprise amorcée en 2004 en Norvège s’est confirmée en 2005 : le taux de croissance du PIB était de 2,9% en 2004 et de 3,1% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 3,3% en 2006. Cette croissance est due à la hausse du pétrole ainsi qu’ à la consommation (+3,7%) et aux investissements (+7,3%) qui sont restés élevés en 2005. Grâce à l’exploitation de ses richesses en hydrocarbures, la Norvège dispose d’un niveau de développement et d’un revenu par habitant parmi les plus élevés au monde. L’inflation est maîtrisée (1,6% en 2005) et le taux de chômage est faible (4,3% en 2005).
La part du secteur agricole norvégien dans le PIB est modeste (2% du PIB), en raison de la rigueur du climat. La Norvège est l’un des premiers exportateurs de poisson au monde (le premier producteur mondial de saumons d’élevage). Le pays dispose de vastes ressources en gaz naturel et en pétrole. L’exploitation du gaz et du pétrole comptent pour près du quart du PIB. Le pays est le troisième exportateur mondial de pétrole et de gaz. La production et la consommation électriques norvégiennes sont parmi les plus élevées du monde. L’industrie manufacturière fournit environ 10% du PIB. Le secteur des services est en pleine croissance, notamment grâce au tourisme.
Bien que ne faisant pas partie de l’Union européenne, la Norvège n’impose pas de droits de douane pour l’importation de la majorité des produits originaires de l’Union européenne. Les trois premiers clients de la Norvège sont le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas. Les trois premiers fournisseurs sont la Suède, l’Allemagne et le Danemark. Les principaux produits importés sont des machines, des biens d’équipement, des véhicules et des bateaux.
JAPON
Alors que le Japon traverse une crise économique importante depuis plusieurs années, la reprise pour le moment ne s’est pas réellement confirmée : la croissance s’est élevée à 2,7% en 2004 et à 2% en 2005. Selon le FMI, la croissance devrait s’élever à 2% en 2006. Le chômage a diminué depuis 2003, il se situait à 4,3% de la population active en 2005. Les exportations nippones ont augmenté en 2005 (+6,4%) notamment vers la Chine. Malgré ces bons résultats, le Japon doit toujours faire face à des difficultés structurelles : une dette publique qui représentait 160% du PIB en 2005, un secteur bancaire encore fragile ainsi qu’une pression déflationniste. Malgré la remise en cause du modèle économique japonais, le Japon reste la deuxième économie mondiale et un marché incontournable, notamment pour les produits de luxe, avec un niveau de vie très élevé.
L’agriculture fournit seulement 1,3% du PIB et emploie 7% de la population active. Les deux cultures principales sont le thé et le riz. Le Japon est le premier producteur et consommateur mondial de poisson et le deuxième producteur et consommateur mondial de papier. Le secteur industriel est à deux vitesses : certains secteurs comme l’automobile, la mécanique, les microtechnologies et la robotique sont très compétitifs tandis que d’autres comme le bâtiment ou la grande distribution, restent ancrés dans des modèles peu productifs. Le Japon délocalise de plus en plus sa production dans les pays voisins, aux coûts de main d’oeuvre plus compétitifs.
Les trois principaux partenaires commerciaux du Japon, à l’import comme à l’export, sont les Etats-Unis, la Chine et la Corée du Sud. Le Japon importe principalement des carburants, des composants électroniques, des machines, des produits d’optique et des produits de la mer. Il existe de nombreux débouchés sur le marché japonais pour des produits comme les meubles, le textile, les produits alimentaires et les biens d’équipement.
IRLANDE
La décennie 90 a vu l’Irlande passer d’une économie dominée par les secteurs traditionnels à une économie moderne fondée sur les NTIC, l’électronique et la chimie. L’Irlande a su s’imposer comme un modèle mondial de compétitivité : des coûts salariaux relativement bas, une main d’oeuvre qualifiée et une fiscalité avantageuse ont été à l’origine d’un grand nombre d’investissements étrangers, principalement dans le secteur de l’informatique et des hautes technologies et ont conduit à des taux de croissance du PIB très élevés (10,9% en 1999, 11,5% en 2000) mais la croissance au cours des dernières années a été affectée par la crise du secteur des nouvelles technologies. L’activité a été soutenue par la demande intérieure en 2005. La croissance s’est élevée à 4,9% en 2004 et à 5% en 2005. Le FMI prévoit un taux de croissance de 4,9% en 2006. Le chômage est modeste : il est estimé à 4,3% en 2005 et même s’il tend à croître légèrement il reste bien inférieur à la moyenne européenne.
Le secteur agricole fournit 3,4% du PIB. Les principales cultures sont les céréales et les légumes mais la production agricole repose avant tout sur l’élevage bovin. La pêche emploie aussi un grand nombre de personnes, au total 25 000 et le pays est récemment devenu le quatrième producteur de saumon d’Europe. L’Irlande exporte 60% de sa production de viande. L’économie irlandaise se caractérise par l’importance des services (60% du PIB), les principaux secteurs étant l’informatique et l’électronique. 6% de la population active travaille dans l’informatique. L’Irlande accueille le siège européen de nombreuses multinationales américaines du multimédia et des télécommunications mais la hausse progressive du coût de la main d’oeuvre et la politique fiscale de moins en moins avantageuse entraînent les multinationales à se délocaliser vers les PECO. La chimie et la pharmacie sont également deux secteurs fortement développés. Enfin, le tourisme fournit 5% du PIB.
Les trois principaux principaux clients de l’Irlande sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Belgique. L’Irlande exporte principalement des produits chimiques, de l’équipement électronique et des produits des télécommunications. Les trois principaux fournisseurs sont le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Allemagne. Le pays importe principalement des machines, des composants électroniques et des biens d’équipement.
HONGRIE
Après avoir connu une hausse de l’activité en 2004, la croissance a ralenti en 2005. Le taux de croissance du PIB a été de 4% en 2004 et de 3,4% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 3,6% en 2006. La croissance de la Hongrie est principalement due aux investissements et aux exportations d’équipement de transport et de matériel électronique. Le taux de chômage demeure important (7,1% en 2005) mais l’inflation a pu être maitrisée (6,8% en 2004 et 3,7% en 2005).
Le secteur agricole, autrefois prépondérant, ne pèse plus que 6% du PIB et n’emploie plus que 4% de la population active. Les principales cultures sont les céréales, les fruits et légumes et le vin. La productivité du secteur reste encore faible. L’industrie contribue au tiers du PIB et est largement ouverte aux investisseurs étrangers qui ont permis son développement. L’automobile et l’électronique sont les deux secteurs majeurs : ils représentent 30% des exportations et génèrent 15% du PIB.
La Hongrie est devenue membre de l’Union européenne le 1er mai 2004. Les trois quarts des exportations hongroises sont destinées à l’Union européenne. Les trois premiers clients de la Hongrie sont l’Allemagne, l’Autriche et la France. L’électronique (33% des exportations hongroises) et les machines (24%) sont les points forts des exportations hongroises. Les trois premiers fournisseurs sont l’Allemagne, l’Italie et la Chine. Le pays importe principalement des biens d’équipement et de transport, des produits manufacturés et des produits chimiques.
GRÈCE
La croissance de la Grèce était continue depuis plusieurs années, soutenue par les importantes aides communautaires accordées et les investissements réalisés en vue des jeux olympiques d’Athènes de 2004. Le PIB a progressé moins rapidement en 2005 en raison de la fin des investissements liés aux Jeux olympiques. Le taux de croissance s’est ralenti puisqu’il était de 4,2% en 2004 mais seulement de 3,2% en 2005 ; il est prévu à 2,9% en 2006. L’inflation reste à un niveau relativement élevée : 3,5% pour l’année 2005. L’investissement est un moteur essentiel de l’activité, notamment dans les secteurs des infrastructures et des biens d’équipement. Les deux principales faiblesses de l’économie grecque sont le poids particulièrement important de la dette publique ainsi que le niveau élevé du chômage (le taux de chômage était de 11% en 2004). Les autorités grecques se sont lancées dans une politique de privatisation pour réduire la dette publique grâce aux recettes récoltées.
Les deux piliers de l’économie grecque sont le tourisme et la marine marchande. Le tourisme est en plein développement et génère 11% du PIB, il est devenu un enjeu majeur pour le gouvernement. La Grèce est le premier armateur européen et la marine marchande contribue à hauteur de 10% du PIB. La part de l’agriculture dans l’économie est importante : 6,87% du PIB en 2004 alors que la surface cultivable est très réduite (17% du territoire) ; ce secteur emploie 20% de la population active. Les principales cultures sont le tabac (premier producteur européen), le coton (cinquième exportateur mondial), la betterave à sucre et les fruits et légumes (27% de la production agricole). La culture du coton connaît une véritable expansion. L’industrie contribue à hauteur de 21,2% au PIB. L’activité, concentrée dans quelques filières (textile, agroalimentaire), est dominée par des entreprises familiales.
Les trois premiers pays fournisseurs de la Grèce sont l’Allemagne, l’Italie et la France. Ses trois premiers pays clients sont l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni. La Grèce importe principalement des hydrocarbures, des biens d’équipement et des bateaux. Les secteurs à privilégier sont les télécommunications, l’informatique, la construction, l’équipement médical et certains produits alimentaires comme, par exemple, le poisson ou les arachides.
FRANCE
L’année 2005 aura été marquée par un ralentissement économique en France. En 2003, le taux de croissance réel du PIB chutait pour atteindre 0,5%, soit la progression du PIB la plus faible enregistrée depuis 1993 en France, puis il s’est redressé en 2004 pour atteindre 2,3%. La reprise ne s’est pas confirmée en 2005 puisque la croissance du PIB a été de 1,5%. Selon les prévisions du FMI, le taux de croissance en 2006 devrait s’élever à 1,8%. Le taux de chômage reste préoccupant : il était de 9,6% en janvier 2006. A moyen terme, l’un des principaux défis à relever pour l’économie française est le vieillissement de sa population bien que le gouvernement ait déjà entrepris certaines réformes structurelles nécessaires au maintien de l’équilibre économique et budgétaire du pays.
La France est la première puissance agricole de l’Union européenne dont elle fournit près du quart de la production. L’agriculture génère 2,9% du PIB français et la France est la deuxième puissance agricole mondiale (après les Etats-Unis). L’activité agricole bénéficie de subventions importantes, notamment européennes. Les principales productions sont le blé, le maïs, la viande et le vin. L’industrie manufacturière est diversifiée mais le pays traverse une phase de désindustrialisation qui se traduit par de nombreuses délocalisations. Les secteurs industriels de premier plan sont l’automobile, l’informatique, les télécommunications et l’électronique. Les services fournissent 72,4% du PIB français. La France est la première destination touristique mondiale : plus de 75,3 millions de touristes se sont rendus en France en 2005.
L’économie française est très ouverte au commerce extérieur de marchandises. La France est le deuxième pays d’Europe par son commerce extérieur après l’Allemagne et la huitième destination mondiale d’investissements directs étrangers (IDE). Les trois premiers pays fournisseurs de la France sont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Les trois premiers pays clients sont l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni. La France importe principalement des machines, des véhicules et des biens de consommation. Le pays exporte principalement des véhicules, des machines et des biens de consommation.
ROYAUME-UNI
L’économie britannique a fléchi en 2005 en raison du ralentissement de la consommation et des investissements (seulement +1,7% et +2,2% en 2005). Le taux de croissance du PIB du Royaume-Uni a été de 3,1% en 2004 mais seulement de 1,9% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 2,2% en 2006. La croissance est essentiellement tirée par la politique budgétaire expansive menée par le gouvernement. Le taux de chômage (4,9% en 2005) est l’un des plus faibles d’Europe. Les deux principal défis du Royaume-Uni sont la modernisation des services publics (transport, éducation, santé publique, etc.) ainsi que la réforme du système de retraite.
Le secteur agricole, qui fournit 1% du PIB et emploie 2% de la population active, est très productif. L’élevage est toujours la première activité agricole malgré les crises de la « vache folle » et de la fièvre aphteuse. Cependant, les consommateurs sont moins confiants et la demande pour les produits bio augmente très rapidement. L’industrie de la pêche est également très développée. Le Royaume-Uni dispose de ressources minières très importantes. C’est le 10ème producteur mondial de pétrole et les réserves de gaz sont très vastes. BP et Shell figurent parmi les tout premiers acteurs de l’industrie pétrolière mondiale. L’industrie manufacturière, relativement peu compétitive, fournit 20% du PIB. L’industrie pharmaceutique est l’une des plus performantes au monde de même que l’industrie aéronautique et de défense. Les services sont le secteur porteur de l’économie britannique. Londres est la première place financière d’Europe et le Royaume-Uni détient des places de leader mondial dans de nombreux secteurs : Telecom, transport maritime, ingénierie, architecture, média, publicité, etc.
Le Royaume-Uni est membre de l’Union européenne mais ne participe pas actuellement à la monnaie unique. Les trois premiers clients sont les Etats-Unis, l’Allemagne et la France. Les trois premiers pays fournisseurs du Royaume-Uni sont l’Allemagne, les Etats-Unis et la France. Le Royaume-Uni importe principalement des machines, des véhicules, des biens d’équipement et de l’équipement aéronautique.
ÉTATS-UNIS
La croissance a encore été importante en 2005 même si elle a été moins vive qu’en 2004 : la croissance s’est en effet élevée à 3,5% en 2005 et à 4,4% en 2004. Le FMI prévoit une croissance de 3,3% en 2006. La croissance est portée par la consommation des ménages et les investissements qui sont demeurés importants en 2005 bien que moins élevés par rapport à 2004. Le marché de l’emploi connaît une amélioration : les créations d’emploi ont fortement augmenté depuis 2003 et le taux de chômage en 2005 était de 5,1% (contre 6% en 2003). Ces bons résultats se font cependant au détriment des déficits nationaux qui continuent de se creuser : en 2006, le déficit budgétaire devrait atteindre 390 milliards de dollars tandis que le déficit commercial devrait s’élever à 750 milliards de dollars. Les Etats-Unis doivent faire face à plusieurs défis : la hausse des carburants conjugué à la faiblesse du dollar et à la hausse du taux d’intérêt va inévitablement ternir la confiance des consommateurs. Par ailleurs, le pays est confronté au vieillissement de sa population et doit entreprendre une réforme de son système de retraite.
Les Etats-Unis s’imposent comme un leader mondial dans de nombreux secteurs d’activité. L’agriculture américaine, qui ne représente que 1% du PIB mais qui fournit 60% de la production mondiale, bénéficie de subventions importantes. Les principales cultures sont le soja, le maïs, le blé et les agrumes. Les ressources naturelles sont très variées : les Etats-Unis sont parmi les premiers producteurs mondiaux de charbon, de pétrole et de gaz, de métaux et d’énergie hydraulique. La dépendance énergétique est cependant importante, le pays représentant le plus grand marché de consommation énergétique au monde. Les Etats-Unis génèrent plus de 20% du PIB mondial. Les trois Etats les plus riches du pays sont la Californie, l’Etat de New York et le Texas.
Les Etats-Unis réalisent plus de 30% de leur commerce extérieur avec les pays de l’ALENA (Accord de Libre-Echange Nord-Américain) et 20% avec l’Union européenne. Il faut noter que depuis le 1er juillet 2005, l’accord de libre-échange passé par les Etats-Unis avec la Jordanie et le Maroc est entré en vigueur. Les trois premiers clients des Etats-Unis sont le Canada, le Mexique et le Japon. Les trois premiers fournisseurs sont le Canada, la Chine et le Mexique. Les Etats-Unis importent principalement des biens d’équipement, des produits manufacturés, des hydrocarbures et des produits chimiques. Les Etats-Unis augmentent fortement leurs importations depuis les pays à très faible coût de production, notamment la Chine qui est devenue le 3ème partenaire commercial. Les premiers déficits bilatéraux sont ceux enregistrés avec la Chine, le Japon, le Canada, le Mexique et l’Allemagne.
DANEMARK
La croissance en 2005 est restée correcte à 2,2% malgré un léger repli de 0,2 points par rapport à 2004. Le taux de croissance du PIB a été de 0,4% en 2003 et de 2,4% en 2004. Le FMI prévoit une croissance de 2,1% en 2006. Les réductions d’impôts et la baisse des taux d’intérêts depuis 2003 ont stimulé la demande intérieure et permit une lente reprise. L’économie danoise est forte : le PIB par habitant est le second (après le Luxembourg) de l’Union européenne, le budget de l’Etat est excédentaire et le taux de chômage continue de baisser (4,9% en 2005, 5,4% en 2004). L’économie du pays est fortement dépendante de son commerce extérieur. Celui-ci affiche de bons résultats en raison des bons niveaux de productivité et de compétitivité danoises.
Les ressources naturelles du Danemark sont limitées, ce qui a freiné le développement de l’industrie lourde. Le pays est cependant doté de ressources en gaz et en pétrole importantes qui assurent son indépendance énergétique. Les principaux piliers de l’économie sont l’industrie chimique et pharmaceutique, les biotechnologies et les services en général (ils constituent 71% du PIB). Le Danemark est le premier fabricant mondial d’éoliennes et exporte 85% de sa production. Le secteur agricole compte pour seulement 2,13% du PIB. Les deux tiers de la production agricole sont exportés.
Le Danemark est membre de l’Union européenne mais les danois ont rejeté par référendum l’entrée de leur pays dans la zone euro. La valeur des exportations ainsi que des importations constitue environ un tiers du PIB. Près des deux tiers des échanges commerciaux extérieurs se font avec les pays de l’UE. Les échanges avec les pays de l’Europe de l’Est n’ont pas augmenté de façon significative depuis leur récente entrée dans l’Union. Le partenaire commercial bilatéral prédominant est très nettement l’Allemagne, mais la Suède, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas sont également des partenaires de taille. Le Danemark importe principalement des produits de consommation, des matières premières et des produits semi-fabriqués. Les secteurs manufacturiers du bâtiment représentent 75% des exportations de marchandise.
CHINE
La Chine est devenue un acteur dominant de l’économie mondiale et le pays représente désormais 4% du PIB mondial. La croissance économique demeure élevée : le taux de croissance du PIB a été de 9,3% en 2003, de 9,5% en 2004 et de 9% en 2005. Le FMI prévoit une croissance de 8,2% en 2006. Ces bonnes performances s’expliquent de trois façons : une consommation intérieure de plus en plus soutenue, un boom des investissements privés et une progression de la demande extérieure – les exportations chinoises ont progressé de 28% en 2005. Enfin, l’adhésion de la Chine à l’OMC en Décembre 2001 a renforcé le flux d’investissements directs étrangers dont le montant a atteint 60,6 milliards de dollars en 2004, ce qui représente la moitié des IDE en Asie.
Avec 70% de la population chinoise vivant dans le monde rural, la Chine demeure aux premiers rangs mondiaux pour nombre de productions : blé, coton, pommes de terre, riz, porcs et moutons mais l’agriculture ne contribue plus qu’à hauteur de 15% dans le PIB. Dans le secteur minier, la production de métaux non ferreux augmente. La Chine est devenue le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde. Le secteur industriel est lui, en profonde restructuration : le secteur public gagne en productivité et le nombre d’entreprises privées est en constante augmentation, surtout dans les services. De nombreuses entreprises sous-traitent la fabrication de produits (textiles, meubles, électroniques…) afin de profiter de la main d’oeuvre chinoise peu coûteuse ce qui a fait de la Chine "l’atelier du monde". La Chine reçoit beaucoup d’Investissements Directs Etrangers non seulement de la part des autres pays asiatiques (Hong-Kong et Taïwan en particulier) mais également des Etats-Unis et de l’Union Européenne.
Les principaux partenaires commerciaux de la Chine sont le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud. Taiwan, Hong Kong et l’Allemagne sont également des partenaires de premier plan. La Chine importe principalement des composants électroniques, des machines, des hydrocarbures et de l’acier. Parmi les secteurs en expansion, on trouve le transport ferroviaire et urbain, l’alimentation, les cosmétiques et les hautes technologies.
CANADA
La croissance est restée dynamique en 2005 avec un taux de croissance équivalent à celui de 2004 à 2,9%. Le FMI prévoit une croissance de 3,1% en 2006. L’économie canadienne repose sur de bons fondamentaux : en 2005, le taux de chomâge représentait 6,7% de la population active et l’inflation était contenue à 2,3%. Par ailleurs, les investissements et la consommation sont restés importants (+7,8% et +4% en 2005). Le niveau de vie des canadiens est l’un des plus élevés au monde.
Le secteur agricole canadien est très développé. Le Canada est l’un des premiers exportateurs de produits agricoles au monde. Les principales cultures sont les céréales, les fruits et légumes, la betterave à sucre et le tabac. Le Canada produit 10% des cultures d’OGM mondiales. Les ressources naturelles minières du Canada sont immenses. Les principales productions sont le gaz, l’uranium, le zinc, le nickel et le pétrole. Les secteurs d’activité les plus dynamiques au Canada sont les technologies de pointe comme les télécommunications, l’Internet (72% de la population adulte se connecte régulièrement) ou encore l’aéronautique dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 21,3 milliards de dollars canadiens (CAD) ce qui place le pays au 4ème rang mondial en terme de chiffre d’affaires après les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Enfin, le secteur des médicaments génériques est particulièrement développé au Canada.
Le Canada est membre de l’ALENA, l’accord de libre-échange nord-américain conclu entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Les trois premiers pays fournisseurs du Canada sont les Etats-Unis, la Chine et le Mexique. Le Canada importe principalement des véhicules, des machines et de l’équipement électronique. Les trois premiers pays clients sont les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Le pays exporte principalement des véhicules, des hydrocarbures et des machines.
BELGIQUE
La croissance s’est ralentie en 2005 pour n’atteindre que 1,2% alors qu’elle était de 2,9% en 2004. Le FMI prévoit une croissance de 1,9% en 2006. Cette croissance modérée s’explique d’une part par une demande intérieure limitée et, d’autre part, par la faiblesse de la demande extérieure de produits belges du fait du ralentissement économique en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. L’économie belge est très dépendante de la conjoncture économique de ses partenaires commerciaux européens puisqu’elle réalise 75% de ses exportations à l’intérieur de la zone euro. Enfin, la forte appréciation de l’Euro affecte la compétitivité des exportations belges. Le taux de chômage était de 8% en 2005.
Le secteur agricole belge fournit 1,32% du PIB et joue un rôle bien moindre que dans les autres pays européens. La production animale et laitière est prépondérante. La politique agricole relève des R égions. Le secteur industriel fournit 26,48% du PIB. Parmi les principales activités industrielles on compte notamment la production de biens intermédiaires et semi-finis (acier et non-ferreux, produits chimiques) et le textile. Le secteur des biotechnologies est en plein développement. Le reste de l’activité économique est largement dominé par les services qui représentent 72,19% du PIB et emploient 73% de la population active.
L’économie belge est très ouverte et constitue l’une des premières destinations mondiales pour les investissements étrangers. Le Luxembourg, les Pays-Bas et la France sont les trois principaux investisseurs. Les trois premiers fournisseurs de la Belgique sont l’Allemagne, les Pays-Bas et la France. La Belgique importe principalement des produits chimiques et pharmaceutiques, des machines et des appareils mécaniques et du matériel de transport. Les trois premiers clients ont été l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. Le pays exporte principalement des produits chimiques et pharmaceutiques, du matériel de transport et des machines et des appareils mécaniques.
AUTRICHE
L’activité économique en Autriche s’est ralentie en 2005 principalement à cause du ralentissement économique de l’Allemagne, son premier partenaire commercial. Le taux de croissance du PIB autrichien a été de 0,7% en 2003, de 2,2% en 2004 et de 1,9% en 2005. Il est prévu à 2,2% en 2006, grâce notamment à l’amélioration de la conjoncture en Allemagne et en Suisse, qui sont ses principaux partenaires commerciaux. L’Autriche est l’un des pays les plus développés d’Europe et investit de plus en plus dans les pays d’Europe Centrale et Orientale. L’Autriche est le 1er investisseur en Slovénie et en Croatie et occupe le 3ème rang en Slovaquie, Hongrie et République Tchèque. L’inflation est faible (+2,5% en 2005) et le chômage stable (4,5% en 2005).
Le secteur agricole fournit 2,35% du PIB et emploie 6% de la population active. L’élevage (qui représente 70% de la production) et la viticulture sont les principales activités agricoles. L’Autriche bénéficie d’un montant élevé de subventions agricoles communautaires et développe l’agriculture biologique (10% des exploitations autrichiennes fabriquent des produits biologiques). L’Autriche possède certaines richesses minières comme le fer, le plomb ou le cuivre mais le secteur minier a un poids marginal dans l’économie. Ce phénomène s’explique notamment par le manque de rentabilité de l’extraction des matières premières, qui doivent par conséquent être importées. Par ailleurs, depuis 2003 le gouvernement autrichien a amorcé une politique de libéralisation en matière d’électricité et de gaz naturel qui a donc donné lieu a de nombreuses privatisations. L’industrie autrichienne repose sur les secteurs de la métallurgie, l’électrochimie et l’ingénierie. Le secteur des services emploie les deux tiers de la population active. Le tourisme est très développé : l’Autriche accueille en moyenne 17 millions de touristes par an.
L’économie autrichienne repose fortement sur son commerce extérieur : celui-ci représente plus de la moitié du PIB. Les trois premiers fournisseurs de l’Autriche sont l’Allemagne, l’Italie et la France. Les trois premiers clients sont l’Allemagne, l’Italie et les Etats-Unis. L’Autriche importe principalement des machines et des véhicules (qui représentait en 2004 40,4% des importations et 44,9% des exportations, des produits de consommation et des produits chimiques.
ALGÉRIE
L’économie algérienne a affiché de très bonnes performances en 2004 (croissance de 5,2% du PIB en 2004) et a connu une activité plus modérée en 2005 (croissance du PIB de 4,8% selon le FMI). Le FMI prévoit une croissance de 5,3% en 2006. L’économie repose en grande partie sur le secteur des hydrocarbures : le pétrole (la compagnie nationale Sonatrach se plaçait au 12ème rang mondial pour la production en 2004) et le gaz dont l’Algérie est le 4ème producteur mondial. Les exportations d’hydrocarbures (97,2% des recettes totales d’exportation) ont permis au pays, dans un contexte de très bonne tenue des cours pétroliers, d’équilibrer ses comptes publics et de réduire sa dette extérieure (le service de la dette n’absorbe plus qu’un quart des exportations contre les deux tiers il y a dix ans), tout en s’assurant un soutien des pays occidentaux. L’Algérie reste donc fortement dépendante du secteur des hydrocarbures.
L’autre secteur majeur de l’économie algérienne est l’agriculture, très diversifiée, qui emploie un quart de la population active. Néanmoins, ce domaine connaît des rendements aléatoires, notamment en raison de sa vulnérabilité aux conditions climatiques. Par ailleurs, le niveau de vie de la population reste faible et le chômage élevé (35%). Enfin, l’économie informelle joue un rôle de premier plan, représentant probablement un quart du PIB.
Le 1er septembre 2005, l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union Européenne qui mènera à terme à la libéralisation des échanges commerciaux bilatéraux est entré en vigueur. Les trois premiers pays fournisseurs de l’Algérie sont la France, l’Italie et l’Allemagne. Les trois premiers pays clients sont les Etats-Unis, la France et l’Italie. L’Algérie importe principalement des machines, des céréales, de l’équipement électronique et des produits manufacturés.
ALLEMAGNE
La croissance en 2005 a été plus faible qu’en 2004. Elle était en effet de 0.8% en 2005 alors qu’elle était de 1,6% en 2004. Le FMI prévoit une croissance de 1,2% en 2006. Comme en 2004, la croissance en 2005 a été le résultat de la bonne tenue des exportations allemandes mais a été plus faible car la demande intérieure ainsi que les investissements des entreprises sont demeurés faibles, ces dernières cherchant avant tout à réduire leurs coûts de production. Le chômage reste élevé, il a dépassé pour la première fois le cap des cinq millions de chômeurs en janvier 2005. Les finances publiques restent par ailleurs déficitaires et l’Allemagne ne parvient pas à respecter les règles du pacte de stabilité de l’Union européenne : le déficit public dépassait pour la cinquième fois consécutive 3% du PIB en 2005 (il était de 3,9%). Les performances économiques de l’ex-RDA restent très inférieures à celles des Länder de l’ouest. Cependant, il est probable que l’entrée récente des pays d’Europe Centrale dans l’Union européenne aura des retombées positives sur l’économie allemande.
Le secteur agricole allemand, qui fournit 1,14% du PIB, est largement subventionné par l’Etat. Les principales productions agricoles allemandes sont le lait, l’élevage porcin et bovin, les betteraves et les céréales. Sous l’impulsion du ministère de l’agriculture, la production agricole est de plus en plus issue d’exploitations biologiques. Le pays connaît un processus de désindustrialisation : la part de l’industrie dans le PIB allemand est passée de 51% en 1970 à 31% aujourd’hui. L’économie allemande conserve néanmoins des spécialisations industrielles : l’industrie mécanique, l’industrie électrique et électronique, l’automobile et la chimie enregistrent de bonnes performances tandis que le pays a pris du retard dans les secteurs des services et des nouvelles technologies par rapport à certains de ses voisins européens. L’industrie automobile est une des principales branches d’activités du pays, l’Allemagne étant le 3ème exportateur mondial d’automobiles. Le modèle économique allemand repose sur son tissu de petites entreprises: plus de 3 millions de PME emploient 70% des salariés allemands.
L’Allemagne est la première puissance économique européenne et représente 30% du PIB de la zone euro. Ses trois premiers fournisseurs sont la France, les Pays-Bas et les Etats-Unis. L’Allemagne importe principalement des machines, des biens d’équipement industriels et des hydrocarbures. Ses trois premiers clients sont la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Elle exporte principalement des machines, des véhicules et de l’équipement électrique et électronique.
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