Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Kenya produit plus de 10 % de déchets solides en plastique chaque année, soit environ 966 000 tonnes. Une étude réalisée par Chemolex sur les plastiques à usage unique retrouvés dans la rivière Mathare à Nairobi a révélé que les couches jetables représentent 43 % des déchets solides de la rivière, tandis que les emballages en plastique à usage unique représentent 29 % de la pollution. Pour faire face à ce problème, l’entreprise basée à Kisumu, au Kenya, a développé une alternative bioplastique appelée « Biopactic », dans le but de remplacer complètement l’utilisation de plastiques à usage unique tels que le polypropylène et le polyéthylène dans la fabrication de couches, d’emballages alimentaires et d’autres contenants de produits.
Les produits en plastique à usage unique se retrouvent souvent dans les cours d’eau en raison de l’absence d’infrastructures de recyclage adéquates et de l’indisponibilité d’autres alternatives plastiques plus durables, mais coûteuses et de mauvaise qualité. Ces déchets ne rendent pas seulement les zones peu attrayantes, mais ils libèrent également des substances toxiques telles que des dioxines nocives et des métaux lourds dans le sol et l’eau. Le Biopactic de Chemolex offre une solution à la fois abordable et respectueuse de l’environnement. La principale matière première utilisée dans la fabrication de ce bioplastique est une plante envahissante appelée jacinthe d’eau.
L’utilisation de la jacinthe d’eau présente plusieurs avantages. Tout d’abord, cela permet d’éliminer une espèce végétale envahissante du lac Victoria sans avoir d’impact sur la pénurie alimentaire, car la jacinthe n’est pas comestible. De plus, cela crée une alternative au plastique totalement biodégradable et recyclable. Le processus de fabrication du Biopactic commence par couper la plante en morceaux plus petits, puis elle est prétraitée à la vapeur. Ensuite, un traitement chimique utilisant des bioenzymes décompose la jacinthe en succinate et en acide lactique organique, qui servent de matières premières pour la fabrication du bioplastique.
Le gouvernement canadien et l’entreprise sociale Challenge Works ont reconnu l’innovation des sacs en bioplastique de Chemolex et ont attribué à l’entreprise un financement de 103 847 250 Ksh (environ 678 000 €) dans le cadre du Défi Afri-Plastics 2023. D’autres bioplastiques durables ont également été identifiés, tels que ceux fabriqués à partir de canne à sucre ou de macroalgues.
Chemolex, une entreprise basée au Kenya, a développé une alternative bioplastique appelée Biopactic dans le but de réduire l’utilisation de plastiques à usage unique. Cette alternative utilise la jacinthe d’eau, une plante envahissante, comme matière première. Le Biopactic est à la fois abordable et respectueux de l’environnement, offrant une solution durable à la pollution plastique au Kenya. Le gouvernement canadien et l’entreprise sociale Challenge Works ont également reconnu l’innovation de Chemolex en lui attribuant un financement dans le cadre du Défi Afri-Plastics 2023. D’autres bioplastiques durables ont également été identifiés, tels que ceux fabriqués à partir de canne à sucre ou de macroalgues.