Cette méthode innovante pourrait ouvrir la voie à des tests plus fréquents et plus accessibles, et à la possibilité d’une détection plus précoce.
En 2020, il y avait 18,1 millions de cas de cancer dans le monde, dont 9,3 millions chez les hommes et 8,8 millions chez les femmes. Non seulement le diagnostic est extrêmement pénible pour les personnes concernées, mais le coût du traitement et du suivi est également en constante augmentation. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université nationale de Singapour (NUS) ont mis au point une technique de test non invasive beaucoup plus abordable que d’autres méthodes.
Les méthodes de test traditionnelles analysent des échantillons de sang pour les signatures ADN des cellules cancéreuses. Cependant, passer au crible tout le matériel génétique d’un échantillon – une méthode appelée séquençage du génome entier – est coûteux et demande beaucoup de travail, car les biomarqueurs spécifiques au cancer ont tendance à être concentrés dans des zones appelées îlots CpG, qui ne représentent qu’environ 1 %. du génome. La nouvelle méthode, cependant, élimine les sections non informatives de l’ADN d’un patient et cible l’îlot CpG.
La méthode a été découverte par accident lorsqu’un chercheur a chauffé un échantillon de sang et s’est rendu compte que la chaleur détruisait une grande partie du génome, mais laissait les îlots CpG intacts. Cela leur a permis de séquencer directement le génome restant, ce qui rend les tests non seulement plus rapides et moins chers, mais aussi plus sensibles que les méthodes traditionnelles.
L’équipe de recherche estime que la nouvelle méthode de test – appelée test Heatrich-BS – coûtera un peu plus d’une trentaine d’euros contre environ plus de 600 € avec les méthodes traditionnelles. Avec ce coût réduit, les tests pourront être effectués plus régulièrement.
L’équipe, dirigée par le professeur adjoint Cheow Lih Feng, s’efforce de trouver des partenaires industriels pour mettre leur technologie sur le marché.
Source : iHealthTech